Un prix à payer (Siobhan)

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Siobhan est plongée dans ses pensées alors que Trame et Siluvan s'enfoncent dans la nuit d'Ambre.
Quelques minutes plus tard la jeune femme redresse la tête...elle est seule avec Pénombre. Quelques soldats la remarque sans oser piper mot.

Siobhan consacre quelques instants supplémentaires à trouver une bonne auberge, une fois renseignée par la piètre équipe de garde, elle rejoins l'endroit qu'elle à choisie pour la nuit...

Malgré l'heure tardive elle est évidemment ouverte, et au vu du prix probable de ses services, ça n'a rien d'étonnant..

Siobhan abandonne pénombre à l'écurie, et se fait livrer un repas dans sa chambre, aucune envie de se méler à la faune locale, même huppée pour l'instant.
Une courte discussion avec le serveur lui donne les quelques informations dont elle à besoin, principalement la localisation de la "carpe verte" ...

Siobhan mange un repas léger, puis rassemble ses affaires pour sortir, une bonne lame, une dague, et une quantité d'or raisonnable sans être excessive.
Un peu de temps pour préparer quelques sortilèges au cas ou le métal ne suffirait pas, on l'a surprise une fois de trop aujourd'hui, il serait fâcheux que ça se reproduise.


Une fois prête Siobhan se glisse dehors, et descend vers le port, c'est l'heure de réveiller des gens....

Les rues sont pratiquement vides, quelques rares silhouettes se déplacent d'abris en abris.
L'eau continue à dévaler les rues en pente de la citée alors que l'orage ne cesse de se faire entendre.

Au détour de quelques petites ruelles tordues, dans le quartier du bas port Siobhan finit par retrouver "la carpe verte". C'est une petite auberge sur trois étages, les volets verts sont fermés et deux cheminées hautes et fines recrachent une fumée bleutée.
Une lanterne illumine le seuil de la porte et l'on entend chanter "la danse des pieds mouillés".

"Oyé Oyé...Les pieds, les pieds mouillés... Oyé Oyé"

Derrière le bâtiment une petite cours à demie couverte donne sur la rue des tortues.

Je rentre dans l'auberge, je fais un tour d'horizon discret histoire de jauger le genre de personne qui vient boire ici, leur nombre, leur état d'ébriété, leur boulot...
Et de faire le tri entre les clients, les videurs, et l'équipe probablement chargée de la sécurité de la planque d'Herkan...

Je traverse la salle, assez lentement pour qu'on me remarque, mais suffisamment vite pour qu'on n'ai pas le temps de m'importuner.
Je commande une bière, et intercepte le barman pour lui dire que je cherche Herkan, et que je le cherche maintenant...

Inutile de passer la nuit sur des détails, autant étre claire,

La salle est de petites taille un parfum de bois brulé, la cheminée est de taille impressionnante, plus de trois mètres de large. Un demi mouton grille lentement.
Une dizaines d'hommes sont assis atours d'une seule et même grande table trinquant à grands coups de pintes de bière. Deux petites portes situées dérrière le comptoir et un homme de petite taille, les cheveux longs s'occupe à nettoyer des verres.

"Oyé Oyé...Les pieds, les pieds mouillés... Oyé Oyé"

Pas une femme dans la salle...les esprits sont de toute évidence échauffés par l'alcool et la fête.

"Bienvenue la donzelle...Hourrrrra...Oyé Oyé...Les pieds, les pieds mouillés"

Avec la prestance qui la caractérise Siobhan traverse la salle et s'avance vers le petit homme aux cheveux longs.

Tavernier: "Herkan...Herkan...connais po!"

*Insupportable, voila qu'il va me falloir négocier avec un crétin borné de plus, et je sent que ça ne va pas me plaire... *

-"Allons, ne m'obligez pas a faire étalage de noms communs la moitié de la nuit...Je sais qu'herkan ou un de ses hommes se trouve probablement ici, et j'ai besoin de leur parler, maintenant..."

De la main j'effleure ma dague et la bourse à ma ceinture,

-"A vous de voir si vous préférez être payé en or ou en acier, du moment que vous choisissez rapidement, je n'ai pas l'intention de s'éterniser ici..."

Mon regard est aussi froid que possible, je veux qu'il soit bien persuadé que je peux le tuer ou le payer avec la même indifférence...

-"Alors, Harken ? "

"C'est po Harken c'est Herkan...Euh..."
L'homme te fixe de son regard de poisson...la bouche en forme de "O".

Un gaillard se lève de la table,Brun, mal rasé, la démarche agile, une quarantaine d'année, armé d'une rapière.

"T'es vraiment trop con !" dit il souriant a l'adresse du garçon de salle.
"Madame? A qui ais je l'honneur?"

Je le rejoint à sa table...
*Si il se sent en sécurité ici, ça me convient aussi, et j'espère que c'est bien herkan, je n'ai aucune envie de perdre du temps avec un sous fifre, *

-"Je suis Siobhan, c'est Kaleb qui m'envoie .... je suppose que ça vous dit quelque chose..." *Et qu'il est inutile de rejouer le cirque de la pèche aux infos...*

-"Vous avez des informations dont j'ai besoin, vous avez un moment ? "

"Bien entendu, je vous en prie. Suivez moi"
L'homme se dirige vers l'une des porte située à l'arrière de la pièce, l'ouvre sur un bureau de petite taille fait d'une simple planche posée sur deux tréteaux. Quelques tabourets...dans le coin à droite dérrière la porte un râtelier d'armes prend la totalité du mur. Une série de lames dentelées et d'arbalètes. Seule une petite fenêtre s'ouvre sur l'extérieur laissant filtrer la lumières des lampadaires de la ruelle.
L'homme allume une grosse bougie, et prend place.
"Alors...Ou en sommes nous?"

-"La phase de négociation, je vous dit ce que je cherche, vous dites un prix, je négocie, vous essayez d'en apprendre plus sur moi et le pourquoi de mes recherches, je refuse... ce genre de choses..."


Je tripote une des lames accrochés sur le râtelier, puis la range...


-"Je cherche l'employeur actuel de Kaleb, [Je lui fait une description rapide, suffisante pour qu'il sache que j'ai déja rencontré le type ]
J'ai besoin de sa localisation ou a défaut de toutes infos me permettant d'y accéder, son nom, ce que vous savez sur lui, avec qui il traine, comment il paye.... J'espère que je n'ai pas besoin de faire une liste. "

*Pendant que je parle je fais un tour de salle, je cherche des conduits qui permettraient d'écouter ce qui se passe ici, ou une porte dérobée, ou un signe quelconque pouvant laisser entendre que herken prend des précautions quand il reçoit des gens dans son bureau.*

"Kemal? Kemal?...je..?Je ne vois pas, sincèrement!"
L'homme semble perplexe.

"Si vous cherchez Herkan...je suis là, en face de vous! Me voilà localiser!"

"Kaleb" précise alors Siobhan.

"Ahh, oui vous venez de sa part. C'est cela!...mais avant d'aller plus loin dites moi ce que vous voulez? Pourquoi Kaleb vous enverrait il ici? Je n'ai jamais entendu parler de vous et vous voilà..."

*Je n'aime pas me répéter, j'ai pourtant été claire...."

-"Je vous ai dit ce que je voulais.... Kaleb n'avait pas les renseignements dont j'ai besoin, trop bas sur l'échelle de votre bande, alors je m'adresse plus haut..."

Je reviens m'asseoir sur un tabouret en face de lui,

-"Je n'ai pas l'intention de développer les présentations, ça vous gène ?"

"Madame...je ne sais pas ce que vous voulez...vous cherchiez l'employeur de Kaleb..c'est moi! "

Herkan parait quelque peux intimider par Siobhan et maintient la distance avec elle.

-"Vous devez être simple d'esprit, ou me prendre vraiment pour une conne pour me faire une telle réponse...

Je vais vous faire une fleur, et me répéter une fois, écoutez bien...

J'ai un contentieux avec l'homme pour qui travaillait kaleb ces derniers jours, cet homme vous a probablement rencontré il y a quelques jours et à engagé deux de vos hommes pour une tache de surveillance...
Aujourd'hui ils sont mort, et moi, je le cherche... est ce suffisamment clair .?


Maintenant je vais vous poser une nouvelle question, et je vous conseille de réfléchir attentivement à ce que vous allez répondre...


Connaissez vous l'homme que je cherche, ou pas ? "

*C'est pas possible, mais d'ou sort ce type, comment peut'il survivre dans ce métier sans sens de l'observation ou précautions élémentaires...*

-"Vous ne vous renseignez pas sur les gens qui vous emploient? vous étes des bouffons ou des mercenaires? "

Je me rapproche pour pousser mon avantage pendant qu'il est disposé à lâcher des infos...

-"Avec quels devises vous a t'il payé? ou est'il descendu en ville ? était'il seul ? un accent ou des habits particuliers ? blasons, insignes, n'importe quoi ?
Il vous a tout payé d'avance ou vous devez le revoir ? il n'a loué que ces deux hommes ou d'autres ? est qu'il a rencontré d'autres bandes comme la votre ?

Alors ? répondez..."

*Un marin en Ambre... tout le monde vient ici en bateau, piètre renseignement que celui la... *

-"Je paye pour des renseignements utiles, et pour l'instant tu ne m'as rien donné qui mérite paiement, donne moi de quoi me mettre sur sa piste et je payerais en or..."

J'ouvre suffisamment ma bourse pour qu'il constate que je suis en fond...

-"Continue a me faire perdre mon temps et je paye en acier..."

Je lui laisse un instant supplémentaire pour être sur qu'il n'a plus rien à dire..

Je me fais indiquer les établissement Landreau, [Des établissements de quoi d'ailleurs? ], je lui lâche une poignée de lingots, une somme suffisamment importante pour qu'il s'estime bien payé.

Puis je vide les lieux, destination lesdits établissement. [Si du moins ils ne sont pas trop loin ]

"Les établissements sont sur le haut port, deuxième ou troisième bâtiment sur votre droite en arrivant là bas. Tout de briques rouge."

la nuit est bien avancée quand Siobhan sort de la carpe verte.
En une vingtaine de minutes là voilà sur le haut port. Une multitude de navires de toutes tailles s'ébattent contre l'océan en furie et des trombes d'eau s'écrasent sur les fortifications du port.
Le quartier des entrepôts est relativement facile à trouver...les Etbs. Landreau également puisqu'une patrouille de soldats semble y avoir pris position. Une douzaine d'hommes déjà en position encerclent discrètement le bâtiment.

Inutile de se colleter avec la sécurité locale, il doit y avoir eu un autre esclandre dans le coin, il semble que le plan de l'anarchiste en herbe soit encore plus perclus de failles que je n'ai l'ai pensé au début.


J'observe quelques minutes le déploiement des gardes, pour voir si ils sortent quelqu'un ou quelque chose de la série d'entrepôts, j'ai l'impression que ce n'est pas une bonne journée pour la bande d'Herkan...

Enfin celui que je cherche n'est plus ici, ne reste qu'a rentrer...

Je quitte la zone, retour à la taverne ou je me tiens tranquille jusqu'au matin, avant de partir pour le palais...

Enfin le jour montre son nez...la tempête s'est en partie calmée mais une pluie lourde est portée par un vent puissant venant du large, entrainant avec lui des odeurs marines.

La ville d'Ambre lui apparait grisée par le mauvais temps, les battisses se font de plus en plus belles au fur et à mesure qu'elle remonte la grande promenade de la citée.
L'avenue somptueuse traverse Ambre de part en part, le menant ainsi jusqu'à l'esplanade du château qui s'agite sous l'œil attentif de la garde. L'esplanade est envahie malgré le mauvais temps, de toute part les citoyens, marchands, nobles et voyageurs déambulent aux pieds du palais d'Ambre.
Une statue d'Oberon en bronze occupe l'extrémité du Grand Boulevard à l'ombre du grand palais d'Ambre, dominée a son tour par la bannière verte d'Oberon: licorne blanche sur champ herbeux, rampante, tournée vers la dextre.
Sur la place Siobhan remarque la présence du voyageur accompagné de son chien croisés la veille au soir sur la plage du Kolvir.
Tout en haut des marches de l'esplanade la double porte du palais est fermée, gardée par deux hallebardiers croisant leurs armes.
L'accès aux jardins de la citée passe par une arche de lierre parcourues de fleurs blanches. Seul un garde surveille l'endroit et quelques serviteurs habillés de tuniques orangées vaquent à leurs occupations respectives.
les écuries royales, jouxtent la bordure est du palais. chevaux et palefreniers se croisent le long des écuries.

Quand je passe à coté d'elle, je ralentie et salue d'un signe de tête la haute statue d'Oberon,

*Si vous ne voulez pas qu’on vous oublie le jour où vous serez mort et pourri, écrivez des choses qui valent la peine d’être lues, ou faites des choses qui valent la peine d’être écrites, nul doute qu'on ne t'oubliera pas de sitôt Oberon,
J'aurais apprécié te connaitre...*


Je traverse au pas la place jusqu'aux portes du palais, observant l'architecture et ses dépendances.. les atouts que j'ai vu ne lui rendent pas justice, loin de la...
Même la pluie ne suffit pas à gâcher le spectacle, et si, comme je le présume elle à contribué a dégager la place de l'habituelle populace, elle serait même plutôt bienvenue...

Je m'arrête devant les gardes, moins attention de passer semble claire, plus qu'a attendre de voir quels sont les modalités d'entrées...

-"Je viens m'entretenir avec le roi Random d'Ambre, puis je passer ? "