Deuxième passage (Esmeyn)

En provenance de Là
(plusieurs heure sont passées en Ambre.)

Esmeyn se retrouve dans une zone ombrée, sous la pluie et à quelques dizaine de mètres des écuries du palais juste à l'extérieur du mur d'enceinte.
Le temps est maussade et humide.
Les portes sont fermées et gardées par deux hallebardiers à l'air bougon.
Il y a foule sur l'esplanade, marchands et nobles patientent au bas de l'escalier alors que les badauds et les commerçants s'agglutinent autours de la statue d'Obéron.

il doit être environ 18h00.

Esmeyn resserre les pans de sa cape autour de lui et rabat sa capuche sur son visage. Le pommeau de sa lame éclatante est toutefois encore visible. Il se fond dans la foule, qu'il traverse jusqu'aux marches du palais, qu'il grimpe tranquillement. Il se fait discret, tout le contraire de sa première arrivée au palais donc. Une fois devant les gardes en faction, il se présente.

- Je suis le prince Esmeyn d'Ambre. La reine Vialle m'attend.

La voix est claire et posée, le ton poli, mais ne souffrant aucune objection.

Avant de pouvoir monter les marches une longue attente se fait. De nombreux nobles et riches marchands patientent en attendant leur tour. Vers 19h00 Esmeyn arrive devant les marches et fait sa demande.

"Mouais...on a entendu parler de vous...pouvez passer Oh Prince à la licorne..."

le garde joint un sourire sarcastique à sa réponse.

Esmeyn ne relève pas la remarque et passe. Le moment venu, il fera payer à cet abruti ses paroles déplacées. A vouloir jouer avec le feu, on finit par se bruler. Le jeune homme pénètre dans le hall du palais. Il retire sa cape de voyage, révélant une de ses tenues d'un blanc immaculé, très classe par ailleurs sans être excentrique. Il se met en quête d'un quelconque serviteur capable de le guider jusqu'à la reine Vialle.

De nombreux serviteurs sont présents et l'ont finit d'installer la salle à manger pour le diner du soir.
L'un des valets indique à Esmeyn qu'à ce moment présent la reine se prépare et sera surement là d'ici une petite heure pour le début du diner.
Celui semble se tenir dans une petite salle de seulement 90 m². Quelques chaises sont déjà prêtes et les entrées sont sur la table.
Sont déjà assis deux personnages, un colosse de plus de deux mètres habillé de bleu causant le bout de gras avec un officier du palais.
L'homme remarque Esmeyn aussitôt, pose la main sur l'épaule de son vis à vis, se lève et se dirige vers toi.

Esmeyn fait quelques pas dans sa direction, mais pas plus. Il lui laisse parcourir la majorité de la distance. Pour ceux qui ont connu Eric, la ressemblance entre son fils et lui est frappante. D'ailleurs, tout dans l'attitude d'Esmeyn rappelle feu le roi d'Ambre.

L'HOMME à les yeux rougis...
Malgré toute la prestance que cherche à déployer Esmeyn la puissance qui se dégage de Gérard est telle que pendant quelques instants, un ressenti étrange et méconnu lui traverse l'échine.

La peur, sournoise et glacée , presque incontrôlable.

L'HOMME à les yeux rougis...*on dirait même une larme au coin de son œil.*
Gérard s'arrête à quelques trente centimètres de toi parcourant bien plus que la distance nécessaire. Dans son esprit guerrier Esmeyn ne peut s'empêcher d'y voir une approche tactique.
*pas de place pour dégainer*
"Alors! c'est toi Esmeyn, le fils d'Eric .
Tu reviens faire des histoires...ou des excuses?"

Gérard sent manifestement l'alcool et le son de sa voix est troublée soit par les larmes, soit par l'alcool soir les deux. Esmeyn imagine les litres et les litres nécessaires pour arriver à un tel résultat.

Contre toute attente, Esmeyn raccourcit encore la distance qui le sépare de Gérard, le prenant même dans ses bras, ou plutôt vu la différence de corpulence, se glisse dans les siens. Une accolade franche et sincère, qui a de quoi surprendre. Durant un bref instant, il s'unit au chagrin du colosse...(modif/ la psyché d'Esmeyn ne lui permet pas de tenter un contact avec Gérard, même saoul)Esmeyn se retire et retrouve une attitude calme et posée.

Après un court mais pesant silence :

- Mon intention en venant ici n'a jamais été de chercher les problèmes. Mes manières sont peut être discutables, mais l'accueil qui m'a été réservé par ma "famille" l'est tout autant. Mon père a donné sa vie pour qu'Ambre vive libre, quel fils abjecte ferais en ayant un autre intérêt que celui de voir prospérer la cité éternelle ? J'ai des convictions, c'est vrai, et je n'en m'en excuserai pas. Mais plutôt que de parler de querelles passées, et si nous nous intéressions aux problèmes actuels et aux solutions qui peuvent y être apportés. Je suis un fils d'Ambre, et à ce titre, je compte bien mettre la main à la patte.

Gérard se reprend aussitôt.

"... Hum..."

"C'est bien parce que ton père à donné SA vie hier qu'aujourd'hui nous excuserons TON attitude. Random à été généreux de ne pas te bannir sur le champ! Sans parler de cette soit disante licorne...Si tu ne veux cherche pas de problèmes pourquoi chercher à semer les graines de la discorde...
ce sera mon seul et unique avertissement Esmeyn.
La conversation est close."


L'attitude d'Esmeyn semble avoir été la bonne, la seule réaction valable. Gérard pose sa large main sur ton
épaule...

"Quand au fait de trouver des solutions aux problèmes actuels comme tu dis…,
cela sous entend que nous ne faisons rien. Un autre jour et dans d'autres
circonstances j'aurais pris cela comme une insulte. Nous verrons bien si tu es
capable de te révéler utile."

"Raconte moi, que sais tu de ces...problèmes...?»

Gérard a été clair, la discussion à ce sujet est terminée. Il ne revient donc pas là dessus, bien qu'il ne soit pas totalement d'accord avec la vision de son oncle.

Esmeyn raconte donc l'épisode Mériah :

- Je discutais avec la princesse Florimel durant la réception, et elle s'inquiétait pour son fils Eyflamme qui menait l'enquête sur une certaine affaire dont je ne sais au final pas grand chose. J'ai proposé d'aller l'assister dans ses investigations pour rassurer Flora quant à la sécurité de son fils. Dans un entrepôt de la ville, nous avons découvert une certaine Mériah, qui d'après Eyflamme serait la fille d'un ambassadeur du cercle d'or, accompagnée de deux spadassins. La jeune femme, sorcière de son état, psalmodiait une incantation devant un buste représentant la reine Vialle. Inquiet quant à la sécurité de la souveraine d'Ambre, j'ai un peu forcé Eyflamme à intervenir, lui préférant attendre. Pour finir nous avons mis hors jeu les deux guerriers et réussi à arrêter Mériah. Elle a toutefois réussi à s'échapper avec l'aide d'un rat pratiquant la sorcellerie lui aussi. Sur les lieux nous avons découvert du matériel militaire en grande quantité. Une cache d'arme comme celle ci en plein coeur de la cité, ça ne présageait rien de bon. Toute menace étant écartée, et devant m'en aller pour récupérer de mes blessures, j'ai donc laissé Eyflamme s'occuper de gérer les choses là bas. Après tout, cette enquête était à son initiative...J'ai bien sur essayé de contacter Random par atout pour l'informer de tout cela et prendre des nouvelles de l'état de Vialle. Je pense que la sorcière n'a pas eu le temps d'atteindre son objectif, mais mieux valait s'en assurer. Il ne m'a toutefois pas répondu. Me voilà donc de retour en personne pour voir ou en sont les choses, et ce que je peux faire pour les faire avancer.

Esmeyn est précis dans ses descriptions, ne négligeant pas les détails. Il souhaite donner la meilleure vue d'ensemble possible à Gérard.

Suite du repas vers Là